Chers amis, frères et sœurs en Christ, avez-vous déjà ressenti cette pointe d’incertitude, cette petite alarme intérieure qui se déclenche lorsque, malgré des apparences pieuses, un message spirituel ne résonne pas tout à fait avec la paix profonde que nous connaissons en Jésus ? Dans le tourbillon incessant de notre monde, où les voix se multiplient et où les informations (et désinformations) nous assaillent de toutes parts, il devient non seulement important, mais vital de comprendre ce qu’est véritablement l’Évangile de Jésus-Christ et, plus encore, de savoir distinguer la vérité éclatante de l’erreur insidieuse. Vos notes, si profondes et éclairantes, nous lancent un appel vibrant sur un sujet d’une importance capitale : l’Évangile de l’erreur, une contrefaçon si habile qu’elle cherche à pervertir le message pur et libérateur du Christ, menaçant la liberté de nos âmes.

Un Autre Évangile ? Le Cri du Cœur de l’Apôtre Paul, un Avertissement pour Nous

Imaginez un instant le déchirement de l’apôtre Paul. Lui qui avait parcouru des milliers de kilomètres, enduré tant de souffrances, de persécutions et de privations pour proclamer la bonne nouvelle de Jésus-Christ, la seule qui sauve et transforme les vies. Son cœur devait être lourd, rempli d’une sainte indignation et d’une profonde tristesse, lorsqu’il fut contraint d’écrire, comme vos notes le rappellent avec justesse, ces mots percutants dans Galates 1:6-7 : « Je m’étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Évangile.

Non pas qu’il y ait un autre Évangile, mais il y a des gens qui vous troublent et qui veulent pervertir l’Évangile de Christ. »

Ce n’est pas qu’il existerait, dans le plan divin, un second Évangile, une version alternative ou améliorée. Non, l’Évangile de Jésus-Christ est unique, parfait, complet et immuable. Ce qui fait si mal, ce qui alarme Paul et doit nous alerter nous aussi, c’est de voir des personnes, parfois bien intentionnées mais souvent manipulées par des forces obscures, semer la confusion. Elles déforment le message originel, le tordent, le diluent, et se glissent « furtivement » parmi les croyants. Ces « faux frères », comme Paul les nomme dans Galates 2:4-5, s’immiscent « pour épier la liberté que nous avons en Christ Jésus, afin de nous réduire à la servitude. » Leur dessein ? Nous dérober cette précieuse liberté et cette paix profonde acquises par le sacrifice de Christ, et nous ramener sous le joug pesant de la loi, de rituels vains, ou de principes humains stériles.

C’est une attaque directe contre la grâce qui nous a sauvés.

L’Évangile Anti-Christ : La Séduction Parfaite d’un Faux Agneau qui Parle comme un Dragon

Ces notes décrivent cet « Évangile anti-Christ » ou « Évangile de l’erreur » comme une triste et dangereuse réalité qui se manifeste avec force à notre époque. C’est un message qui, à première vue, pourrait sembler parler de Christ, utiliser un vocabulaire chrétien, et même produire des émotions intenses. On pourrait se sentir « vivement touché ». Mais, en son cœur, il ne repose pas sur le fondement inébranlable de la gloire de Christ ni sur la volonté souveraine de Dieu. Il est comme la figure énigmatique décrite dans Apocalypse 13:11-13 : « Puis je vis une autre bête qui montait de la terre, et elle avait deux cornes semblables à celles d’un agneau, et elle parlait comme un dragon. Elle exerçait toute la puissance de la première bête devant elle, et faisait que la terre et ceux qui y habitent rendaient hommage à la première bête, dont la plaie mortelle avait été guérie. Elle faisait de grands miracles, en sorte même qu’elle faisait descendre le feu du ciel sur la terre, devant les hommes. »

Cette image est saisissante : une apparence douce, innocente, presque divine (« deux cornes comme un agneau »), mais un message qui trahit son origine sombre (« parlait comme un dragon »). Cette entité opère des « grands miracles » et des « prodiges » non pas pour glorifier Dieu, mais pour séduire et égarer. C’est un point crucial : le fait qu’il y ait des signes et des prodiges ne garantit pas l’origine divine du message.

Jésus lui-même, dans Son immense sagesse et Sa connaissance prophétique, nous a mis en garde avec une clarté bouleversante contre cette ruse. Dans Matthieu 24:23-24, il dit : « Si quelqu’un vous dit alors: Le Christ est ici, ou il est là, ne le croyez pas. Car il s’élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus. » C’est une vérité qui nous serre le cœur et doit nous rendre d’une extrême vigilance : même les plus fervents, les plus sincères, pourraient être trompés s’ils ne discernent pas. Nous vivons sans aucun doute dans une période où ces contrefaçons sont monnaie courante, et sans la boussole infaillible du Saint-Esprit, nous risquons de nous perdre dans leurs filets.

Comment Reconnaître ce qui ne Vient pas de Christ ? Les Signes Révélateurs

Ces  notes, avec une perspicacité admirable, nous offrent des clés essentielles et pratiques pour identifier cet « autre Christ », celui qui semble familier, parle comme Lui, mais n’est pas Lui. Il est impératif d’affûter nos sens spirituels :

 -Leur fruit les révèle, pas leur façade trompeuse. Jésus l’a martelé : « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. » (Matthieu 7:16). L’Évangile de l’erreur, même s’il se drape d’une religiosité ostentatoire, ne porte pas les fruits divins de la vraie repentance, de l’amour agapé, de l’humilité authentique, de la compassion sincère ou de la justice du Royaume. Au lieu de cela, il peut subtilement mener à une licence morale cachée, à un orgueil spirituel déguisé en assurance, à une sagesse purement humaine qui glorifie l’intellect plutôt que l’Esprit, à des querelles et des divisions amères qui déchirent le Corps de Christ.

 -Ils s’appuient sur l’homme et ses traditions, pas sur le Christ seul. 

Ces notes citent Colossiens 2:8, un avertissement intemporel : « Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les principes élémentaires du monde, et non sur Christ. » L’Évangile de l’erreur tend à élever les traditions humaines, les philosophies complexes ou des règles rigides créées par l’homme au-dessus de la simplicité glorieuse de Christ, de sa grâce et de sa puissance transformatrice. Dieu ne fonctionne pas selon les pas de l’homme ; c’est à l’homme de s’adapter aux pas de Dieu. Dieu est toujours présent, ni en retard, ni en avance ; Il est « l’Éternel », et Sa vérité ne se modernise pas pour plaire aux hommes.

 -Ils nous éloignent, insidieusement, de la grâce libératrice. 

Le cœur même de l’Évangile, la pierre angulaire de notre salut, c’est la grâce inconditionnelle de Dieu manifestée en Jésus-Christ. Or, l’Évangile de l’erreur excelle à nous ramener sous un joug de légalisme, de mérites personnels, ou d’œuvres qui annulent l’efficacité du sacrifice de Christ. Galates 5:4 résonne comme un avertissement solennel et douloureux : « Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. » Cette séduction nous vole la liberté et la paix que nous avons trouvées en Jésus, nous ré-enchaînant à ce dont Christ nous a précisément libérés.

 -L’esprit qui les anime n’est pas l’Esprit de Dieu. 

Ces notes mentionnent avec pertinence que « nombreux sont animés de cet esprit dont nul connaît l’origine. » Jésus a même repris ses disciples, non sans une pointe de tristesse, qui, animés d’un zèle mal placé et d’une vengeance ardente, voulaient faire descendre le feu du ciel sur une ville (Luc 9:54-55), leur disant : « Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés. » L’Évangile de l’erreur peut manifester une puissance impressionnante, opérer des prodiges visibles, mais il est dépourvu de la véritable conduite du Saint-Esprit, qui se manifeste par des fruits de paix, d’amour, de joie, de patience, de bonté, de bienveillance, de fidélité, de douceur et de maîtrise de soi (Galates 5:22-23). Il n’y a pas de véritable compassion, ni d’amour pour les perdus, mais souvent de l’amertume et une haine cachée.

Le Danger du Fanatisme, des Doctrines de Démons et du Faux Bonheur

C’est avec une grande tristesse, et une conscience aiguë des prophéties, que l’on observe l’accomplissement des paroles de 1 Timothée 4:1-3 sous nos yeux : « Mais l’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l’hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience, prescrivant de ne pas se marier, et de s’abstenir d’aliments que Dieu a créés pour qu’ils soient pris avec actions de grâces par ceux qui sont fidèles et qui ont connu la vérité. »

L’Évangile du « faux agneau » prend, hélas, de plus en plus de place. Il peut même entraîner ceux qui se disent enfants de Dieu dans un fanatisme aveugle, les conduisant à se concentrer obsessionnellement sur des sujets périphériques – des conseils de vie trop rigides, des promesses de finance facile, des leaders se parant d’une fausse humilité, des questions de « ménage » spirituel ou de règles alimentaires – des choses qui semblent vertueuses mais qui détournent du fondement même de la pensée de Christ. La pensée de beaucoup « n’était pas le fondement de la pensée de Christ ».

Ancrés dans la Vérité, Face à la Séduction Grandissante

Comment, alors, pouvons-nous tenir ferme et rester inébranlables face à cette vague montante de séduction ? C’est une question qui touche au plus profond de notre être spirituel :

 –Sonder les Écritures avec un cœur sincère et une soif de vérité. Jean 5:39 nous interpelle avec une urgence palpable : « Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi. » Si nous ne croyons pas à ce que Moïse a écrit sur Christ, comment pourrions-nous croire en Ses propres paroles ? La loi de Moïse parle de Christ. L’Écriture, la Parole inspirée de Dieu, est notre ancre infaillible, notre boussole sûre, et la seule source authentique de témoignage sur Jésus.

 -Nous laisser conduire, sans compromis, par le Saint-Esprit. 

Que Dieu nous accorde la grâce de ne jamais renier Sa vérité ! Que notre esprit vive la gloire de Christ dans la conduite pure et simple du Saint-Esprit. C’est Lui, et Lui seul, qui nous donne le discernement pour reconnaître l’erreur, la force intérieure de lui résister et la capacité de comprendre les profondeurs de Dieu.

 -Ne pas être naïfs, mais résolument vigilants. 

La prudence n’est pas la peur, mais la sagesse. Ces notes le soulignent : « Nombreux marchent dans les résidus que Christ a accomplis, que Satan a récupérés pour tromper. » Les mauvais interprètes de la prophétie sont légion, déformant les choses à venir pour séduire les âmes. Mais la prophétie authentique, celle qui vient de Dieu, est « précision avec Dieu », et « il n’y a aucun compromis ». Il y a des gens qui nous troublent et qui veulent pervertir l’Évangile de Christ, pas qu’il y ait un autre Évangile.

 -Se souvenir, sans cesse, que le salut est par la grâce seule. Ne l’oublions jamais, au risque de tomber dans la servitude : « personne n’est sauvé par la loi. » La grâce de notre Seigneur, dont l’éternité est proclamée avec une puissance inouïe dans les Écritures, est un océan d’amour inconditionnel qui inonde nos cœurs. C’est elle qui nous sauve, nous justifie pleinement et nous sanctifie progressivement, pas nos œuvres ou nos mérites. Dieu a créé le bien et le mal, la bénédiction et la malédiction, le bonheur et le malheur, la lumière et les ténèbres. Il est le seul souverain.

Mes chers amis, cet événement, cette réalité de l’Évangile de l’erreur, est une épreuve pour nos âmes. C’est une abomination aux yeux de Dieu. Mais si nous restons vigilants, si nous sommes attentifs, si nous connaissons la Parole de Dieu avec exactitude, et si nous nous abandonnons totalement à la grâce inestimable de notre Seigneur, nous ne serons pas séduits. La lumière de Sa vérité est trop puissante pour être éteinte par les ténèbres de l’erreur.

Que notre foi inébranlable en Jésus-Christ soit le fondement inébranlable sur lequel nous bâtissons nos vies, jour après jour. C’est en Lui seul que nous trouvons la vie éternelle, la vraie liberté qui affranchit l’âme, et la pleine révélation de la volonté parfaite de Dieu. Restons fermes dans cette vérité précieuse, pour la gloire de Son Nom.