
L’incompréhension humaine, un défi éternel qui traverse les âges et les cœurs. Nous sommes parfois amenés à croire que les épreuves et les jugements que nous rencontrons nous éloignent de la grâce et de l’amour divin. Pourtant, c’est souvent au cœur de ces difficultés que la sagesse du Seigneur se révèle, nous invitant à saisir la profondeur de Son amour pour l’humanité.
Loin de vouloir vous décourager ou vous détourner de cette vérité, je souhaite explorer avec vous cette thématique poignante, étayée par des récits bibliques qui résonnent encore aujourd’hui.
David , l’homme selon le cœur de Dieu, face à l’incompréhension
L’histoire de David est d’une profondeur et d’une force alarmantes. Sa vie entière fut marquée par l’incompréhension. Quand il était un jeune berger, venu apporter des vivres à ses frères sur le champ de bataille, il fut méprisé et jugé trop petit, trop jeune, par ceux-là mêmes qui auraient dû le soutenir (1 Samuel 17:28-30).
Imaginez la douleur d’être rejeté par sa propre famille, surtout lorsque l’on est animé d’une foi inébranlable et d’un courage hors du commun.
Plus tard, David fut poursuivi sans relâche par Saül, celui-là même qu’il avait servi avec loyauté et pour qui il éprouvait de l’admiration. Cette persécution injuste, venant d’une figure d’autorité, fut une blessure profonde pour David (1 Samuel 24).
Pourtant, même après la mort de Saül, David pleura celui qui avait été son adversaire, reconnaissant sa royauté et son importance (2 Samuel 1:11-12). Cela nous montre une grandeur d’âme rare, capable de transcender la blessure de l’incompréhension et de pardonner.
Ne pas fléchir face aux jugements
L’incompréhension humaine ne doit jamais nous faire fléchir.
Elle peut se manifester sous diverses formes : être jugé trop petit, inexpérimenté, voire « méchant ». Mais souvenons-nous de Jérémie, qui se sentait trop jeune et insignifiant face à l’immensité de la tâche qui l’attendait (Jérémie 1:6).
Pourtant, le Seigneur l’a choisi dans son état d’enfant, démontrant que Son appel ne dépend pas de notre âge, de notre expérience ou de l’opinion des hommes. « Ne dis pas : je suis un enfant ! Car partout où je t’enverrai, tu iras, et tout ce que je te commanderai, tu le diras » (Jérémie 1:7).
Il y aura toujours des gens pour vous juger, parfois même pour vous rejeter parce que vous êtes « pécheur ». Rahab la prostituée, habitante de Jéricho, aurait dû périr avec sa ville. Mais par sa foi et son acte juste d’aider les espions israéliens, elle fut épargnée et intégrée au peuple de Dieu (Josué 2:1-21, Hébreux 11:31). Ou encore Ruth, une étrangère, qui aurait pu être rejetée. Pourtant, elle a accepté Naomi et le Dieu de Naomi avec une fidélité exemplaire, devenant une ancêtre de David et, par là, de Jésus lui-même (Ruth 1:16-17). Ces récits nous rappellent que le jugement humain est souvent limité et erroné, tandis que la grâce divine est illimitée et transformatrice.
Le Seigneur connaît nos blessures
Dans ce monde, et parfois même au sein de la communauté chrétienne, nous serons confrontés au jugement. Certains nous considéreront comme petits, inexpérimentés, voire « fous ». Chacun croit détenir sa propre vérité, sa propre « raison ». David, profondément blessé par l’arrogance de Nabal, le mari d’Abigaïl, fut sur le point de commettre un acte irréparable (1 Samuel 25:1-38). Mais le Seigneur, par l’intervention sage et prophétique d’Abigaïl, l’empêcha de se venger.
Le Seigneur connaît les sentiments qui brisent le cœur de Ses enfants, qui font face à l’injustice de leur prochain ou même d’un païen. Cependant, Dieu ne veut pas que nous ripostions par l’attaque ou la vengeance. N’oublions pas que c’est Dieu qui a mis Nabal en déroute (1 Samuel 25:38). N’est-ce pas Lui qui a permis la destruction d’Israël parce qu’ils n’ont pas écouté Jérémie (Jérémie 39:1-10) ? La justice appartient à l’Éternel. « À moi la vengeance, à moi la rétribution, dit l’Éternel. » (Romains 12:19).
Ne pas se laisser entraver par l’incompréhension
Satan utilise souvent l’incompréhension humaine comme une arme contre l’Évangile. Nous voyons cela lorsque Paul fut confronté au proconsul Sergius Paulus et à Bar-Jésus, un faux prophète. Bar-Jésus cherchait à détourner le proconsul de la foi. Mais Paul, inspiré par Dieu, aveugla Bar-Jésus, permettant ainsi au proconsul d’entendre l’Évangile et de croire (Actes 13:6-12).
Certains diront que c’était l’œuvre d’un esprit, mais n’oublions pas qu’avant qu’un esprit n’agisse, c’est l’homme qui fait un choix. Le choix de Bar-Jésus fut de s’opposer à la vérité.
Trop souvent, les véritables enfants de Dieu sont blessés par des incompréhensions malveillantes, voire les hommes eux-mêmes. Mais personne ne doit nous empêcher de vivre dans le Seigneur à cause de cela. Ne nous laissons pas envahir par la haine face à l’adversité.
L’obéissance, le chemin de la sagesse
La désobéissance à l’Éternel est un piège. Quand une personne vous dit de ne pas faire quelque chose, et que vous décidez de faire à votre tête, sachez que vous vous détournez et que vous vous mettez en porte-à-faux avec l’obéissance. David, malgré sa nature humaine et ses faiblesses, n’a jamais cessé de marcher avec Dieu. Son obéissance, même imparfaite, fut la clé de sa relation continue avec le Seigneur. « Mieux vaut l’obéissance que les sacrifices, et l’écoute que la graisse des béliers. » (1 Samuel 15:22).
Que votre sagesse agisse, éclairée par la Parole de Dieu, et que l’Esprit de Dieu soit votre partage.
Amen.
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